Éditorial du président
Un syndicat progressif tourné vers l’avenir!
On ne peut pas dire que l’année 2015 a été de tout repos. Plusieurs décisions prises par les gouvernements, tant au niveau fédéral que provincial, auront des impacts directs non seulement sur nos conditions de vie, mais aussi sur nos conditions de travail. Lors de la dernière élection fédérale, nous avons mis un terme aux années de règne des conservateurs. C’est déjà un pas dans la bonne direction, mais il ne faut pas s’asseoir sur nos lauriers, car nous allons devoir poursuivre notre lutte afin de consolider les nombreux mécanismes protégeant les droits des travailleuses et des travailleurs qui ont été grandement fragilisés par le gouvernement Harper.
Déjà, le nouveau gouvernement fédéral en place s’est engagé à ramener l’âge de la retraite à 65 ans, à rétablir le crédit d’impôt pour les fonds de travailleurs ainsi qu’à abroger les lois C-377 et C-525. Il est de notre responsabilité collective de maintenir la pression sur nos élu(e)s afin qu’ils remplissent leurs promesses et qu’ils se mettent au travail pour renforcer la classe moyenne.
L’inertie n’est pas une solution
Le rôle du syndicat et de ses membres est de réussir à se mobiliser afin que les intérêts des travailleuses et des travailleurs soient pris en compte. Dans un contexte de libéralisme économique qui favorise la montée de la droite et l’abaissement de nos conditions de vie et de nos conditions de travail, nous devons trouver des solutions créatives afin de sensibiliser nos membres aux grands enjeux qui se pointent à l’horizon. En ce sens, le syndicat doit être un agent facilitateur. C’est pourquoi nous sommes heureux de vous annoncer que nous allons notamment maintenir le cours d’action politique, car des travailleuses et des travailleurs bien informé(e)s sont des citoyen(ne)s conscientisé(e)s et avisé(e)s!
Plus près de nous, les enjeux sont tous aussi réels, importants et immédiats. Nos milieux de travail ne cessent de se transformer. Le secteur de l’alimentation est en perpétuel changement depuis des décennies : explosion des heures d’ouverture, changements d’habitudes des consommateurs, l’arrivée des magasins à grande surface et à rabais, mondialisation des marchés, concentration de la distribution alimentaire, pour n’en nommer que quelques-uns.
Pour tirer leur épingle du jeu, les grandes bannières sont forcées de se réinventer. Fort heureusement, nous avons assisté à de grands succès au fil des ans. Cependant, en d’autres occasions la réalité est complètement différente de sorte que nous devons faire face à des fermetures comme c’est le cas présentement chez Loblaws. Ces situations ne sont jamais agréables et faciles à vivre pour les membres. D’où l’importance d’avoir une convention collective négociée par un syndicat afin de s’assurer d’avoir recours à des mécanismes pour nous aider à traverser cette période difficile. Robert Arsmtrong vous en parlera plus amplement dans son article à la page 4 (Trait d'Union - Hiver 2016).
Le secteur du commerce de détail n’est pas en reste puisque la concurrence accrue dans les quincailleries s’intensifie également. En effet, de gros joueurs américains lorgnent de notre côté de la frontière pour faire des acquisitions et implanter un modèle d’affaires qui trop souvent, brime les droits des travailleuses et des travailleurs. Résultat, les entreprises canadiennes doivent, elles aussi, renouveler leurs stratégies : expansion, acquisition, restructuration, consolidation, transformation, etc. C’est le cas notamment de Rona qui vient de se porter acquéreur de 20 magasins franchisés de son réseau dont 18 se trouvent au Québec. Lisez l’article de Claude Robert à la page 5 pour en apprendre davantage (Trait d'Union - Hiver 2016).
En additionnant nos forces, on devient plus forts
Qu’ils soient progressifs ou brutaux, superficiels ou radicaux, tous changements dans nos milieux de travail ont une influence directe sur nos conditions de travail et par ricochet dans nos vies. Pour faire face à toutes ces transformations, il est de notre devoir d’améliorer constamment notre efficience et de devenir plus fort. C’est la raison pour laquelle les TUAC 500 et les TUAC 503 ont entamé le processus de fusion. Ce faisant, nous conjuguons nos efforts afin de réaliser nos objectifs communs : offrir le meilleur service aux membres et renforcer la position de notre grande organisation dans les secteurs que nous représentons.
Nous devons accroitre notre rapport de force face aux employeurs qui sont de plus en plus puissants. Avec plus de 37 000 membres à son actif une fois la fusion concrétisée, les TUAC 500 représentent une force syndicale et solidaire en croissance au Québec.